Les notes de Joe (2)
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Les notes de Joe (2)
25 novembre 2006, 11h30.
Ca y est, cette fois, c'est vraiment parti. A moins d'un souci, je ne fais plus marche arrière. Quatre mois de Liberté que je me suis offerts.
Accueil du premier jours : la neige fondante sur le plateau des tailles. Ca commence bien, comme pour me prévenir de ce qui m'attend !
Les chemins sont dégueulasses. Boueux, labourés par les sangliers, remplis d'eau, de trous et … de champignons sur les côté !
Des chemins inaccessibles ou barrés.
Vers 15h00 le brouillard rend la poursuite de la journée un peu risquée. Le chemin que je dois prendre est envahi par de jeunes pousses de sapins. Je n'ose m'y aventurer et rejoins la route.
Je me fais accoster par une dame âgée. Une comtesse qui m'invite à loger chez elle. J'ai droit à un souper, un lit et une salle de bains privée. Pour un premier jour …
Entre parenthèse, le fameux chemin rendu inaccessible lui appartient. Si elle n'aurait pas désapprouvé que j'y passe, elle avoue être contente qu'il ait quasiment disparu.
La nuit est glacée. Velux ouvert, je sens le froid pénétrer dans la pièce.
Pluie, pluie, pluie…
Durant quatre jours. Mais l'accueil sera super. Mes vêtements un peu humides passent la soirée devant le poêle.
Jusqu'à présent, ça va donc. On verra plus tard !
Le deuxième soir, Poilu me laisse un rond de 4cm de diamètre à hauteur de l'os du garrot, côté gauche. Pas de plaie, pas de gonfle. Juste le poil humide. Je frictionne deux fois avec du gel homéopathique et raccourcis l'avaloire pour empêcher le bât d'avancer vers les épaules.
Poilu est très poilu ! Mais pas très gras ni très costaud. Il est en pleine croissance, fragile pour ses 4 ans.
Je le déleste de 3 ou 4 kg que je reporte sur Duco. Avec les quelques kg de grain en moins, il se trouve allégé de 8kg en deux jours.
Le bât repose bien à présent. Tout est okay. Pourvu que ça dure ….
Ce soir, j'ai monté la tente. A 17h00, il fait déjà noir.
Lavée, rassasiée, je mets le peu de notes que j'ai à jour.
19h30, je m'installe définitivement dans mon duvet et rattrape les heures de sommeil déjà perdues à cause des vaches bruyantes et des hôtes curieux ! Cobu chahute en se grattant sur la remorque à foin, faisant résonner la ferraille dans la nuit.
23h00 : Sursaut ! Basko démarre en aboyant. Je le rappelle. Il revient s'installer sous l'abri de la tente. Un bruit derrière la tente ma fait douter : Les ânes seraient-ils passés derrière la remorque et auraient-ils enfreints la loi, les obligeant à rester de l'autre côté de la bande rouge et blanche qui délimite "ma" partie de pâture ?
je me lève, affronte le froid de la nuit et vais vérifier.
Ils sont bien "chez eux". Fausse alerte. Je barre tout de même d'un morceau de bande le petit mètre qui leur permettrait de passer et retourne dans mes plumes. Jusque 7h00.
Lundi 27 novembre 2006.
Je suis arrivée hier chez mon maréchal ferrant. Repos pour les bidets et … travail pour moi ! Je ramasse les feuilles mortes qui ont recouvert la cour de la propriété : 3h00 au souffleur, mes bras "encaissent".
Christian ferre les deux baudets. Il s'arme de patience et de minutie.
"Pffff, toi et tes ânes …. C'est pas de la maréchalerie que je fais, c'est de la manucure !!"
les plus petits fers qu'il possède : du 7X0 sont réduits de moitié.
Sur Duco, il parvient à garder 6 étampures. Pour Poilu, seulement 4 par fer ! C'est trop mimi. J'ai pris des photos !
Mercredi 29 novembre 2006.
Toute une journée à suivre un ravel (axe vert, ancien chemin de fer aménagé.)
Chaque jour, je rencontre des chasseurs. Souvent, un regard curieux ou suspicieux. Parfois un bonjour. Et au moins une râlerie parce que mon chien est en liberté !
Mais je les remets à leur place ; Basko ne court pas au gibier et obéit au rappel … lui !!
Un sanglier d'une trentaine de kg, ensanglanté, montre une petite partie de leur tableau de chasse.
Reçue dans une ferme sympa, à l'entrée d'une petite ville, j'ai droit à la douche, au souper et … au spot éclairant le hangar sous lequel je m'installe pour la nuit…
J'ai eu quelques jours de "beau temps" mais là, la pluie revient.
Le vent est froid, violent, bruyant. Armée d'une cagoule en soie, d'un bonnet recouvert d'une seconde cagoule en polaire, j'ai la "grosse tête" lorsque je me vois dans les vitrines !
Je passe le week end chez une amie, rencontrée lors d'un voyage en 2005. repos pour tous. Lessive, douches, lit et draps, repas complet, chaud, balades et discussions.
Les ânes passent quelques heures au pré et les nuits au box, sur une épaisse literie, gavés de foin et repus au grain.
Nous sommes le 3 décembre 2006. durant 10 jours, j'ai marché vers l'ouest. Demain, je bifurque vers le sud, en ligne presque droite vers Poitiers.
Ca y est, cette fois, c'est vraiment parti. A moins d'un souci, je ne fais plus marche arrière. Quatre mois de Liberté que je me suis offerts.
Accueil du premier jours : la neige fondante sur le plateau des tailles. Ca commence bien, comme pour me prévenir de ce qui m'attend !
Les chemins sont dégueulasses. Boueux, labourés par les sangliers, remplis d'eau, de trous et … de champignons sur les côté !
Des chemins inaccessibles ou barrés.
Vers 15h00 le brouillard rend la poursuite de la journée un peu risquée. Le chemin que je dois prendre est envahi par de jeunes pousses de sapins. Je n'ose m'y aventurer et rejoins la route.
Je me fais accoster par une dame âgée. Une comtesse qui m'invite à loger chez elle. J'ai droit à un souper, un lit et une salle de bains privée. Pour un premier jour …
Entre parenthèse, le fameux chemin rendu inaccessible lui appartient. Si elle n'aurait pas désapprouvé que j'y passe, elle avoue être contente qu'il ait quasiment disparu.
La nuit est glacée. Velux ouvert, je sens le froid pénétrer dans la pièce.
Pluie, pluie, pluie…
Durant quatre jours. Mais l'accueil sera super. Mes vêtements un peu humides passent la soirée devant le poêle.
Jusqu'à présent, ça va donc. On verra plus tard !
Le deuxième soir, Poilu me laisse un rond de 4cm de diamètre à hauteur de l'os du garrot, côté gauche. Pas de plaie, pas de gonfle. Juste le poil humide. Je frictionne deux fois avec du gel homéopathique et raccourcis l'avaloire pour empêcher le bât d'avancer vers les épaules.
Poilu est très poilu ! Mais pas très gras ni très costaud. Il est en pleine croissance, fragile pour ses 4 ans.
Je le déleste de 3 ou 4 kg que je reporte sur Duco. Avec les quelques kg de grain en moins, il se trouve allégé de 8kg en deux jours.
Le bât repose bien à présent. Tout est okay. Pourvu que ça dure ….
Ce soir, j'ai monté la tente. A 17h00, il fait déjà noir.
Lavée, rassasiée, je mets le peu de notes que j'ai à jour.
19h30, je m'installe définitivement dans mon duvet et rattrape les heures de sommeil déjà perdues à cause des vaches bruyantes et des hôtes curieux ! Cobu chahute en se grattant sur la remorque à foin, faisant résonner la ferraille dans la nuit.
23h00 : Sursaut ! Basko démarre en aboyant. Je le rappelle. Il revient s'installer sous l'abri de la tente. Un bruit derrière la tente ma fait douter : Les ânes seraient-ils passés derrière la remorque et auraient-ils enfreints la loi, les obligeant à rester de l'autre côté de la bande rouge et blanche qui délimite "ma" partie de pâture ?
je me lève, affronte le froid de la nuit et vais vérifier.
Ils sont bien "chez eux". Fausse alerte. Je barre tout de même d'un morceau de bande le petit mètre qui leur permettrait de passer et retourne dans mes plumes. Jusque 7h00.
Lundi 27 novembre 2006.
Je suis arrivée hier chez mon maréchal ferrant. Repos pour les bidets et … travail pour moi ! Je ramasse les feuilles mortes qui ont recouvert la cour de la propriété : 3h00 au souffleur, mes bras "encaissent".
Christian ferre les deux baudets. Il s'arme de patience et de minutie.
"Pffff, toi et tes ânes …. C'est pas de la maréchalerie que je fais, c'est de la manucure !!"
les plus petits fers qu'il possède : du 7X0 sont réduits de moitié.
Sur Duco, il parvient à garder 6 étampures. Pour Poilu, seulement 4 par fer ! C'est trop mimi. J'ai pris des photos !
Mercredi 29 novembre 2006.
Toute une journée à suivre un ravel (axe vert, ancien chemin de fer aménagé.)
Chaque jour, je rencontre des chasseurs. Souvent, un regard curieux ou suspicieux. Parfois un bonjour. Et au moins une râlerie parce que mon chien est en liberté !
Mais je les remets à leur place ; Basko ne court pas au gibier et obéit au rappel … lui !!
Un sanglier d'une trentaine de kg, ensanglanté, montre une petite partie de leur tableau de chasse.
Reçue dans une ferme sympa, à l'entrée d'une petite ville, j'ai droit à la douche, au souper et … au spot éclairant le hangar sous lequel je m'installe pour la nuit…
J'ai eu quelques jours de "beau temps" mais là, la pluie revient.
Le vent est froid, violent, bruyant. Armée d'une cagoule en soie, d'un bonnet recouvert d'une seconde cagoule en polaire, j'ai la "grosse tête" lorsque je me vois dans les vitrines !
Je passe le week end chez une amie, rencontrée lors d'un voyage en 2005. repos pour tous. Lessive, douches, lit et draps, repas complet, chaud, balades et discussions.
Les ânes passent quelques heures au pré et les nuits au box, sur une épaisse literie, gavés de foin et repus au grain.
Nous sommes le 3 décembre 2006. durant 10 jours, j'ai marché vers l'ouest. Demain, je bifurque vers le sud, en ligne presque droite vers Poitiers.
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Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse.
Cathy- Modérateur
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